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Groupama dans la Volvo Ocean Race - Sport / Foxoo
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Source : #20386 Publié le 31/10/11 | Vues : 57

Groupama dans la Volvo Ocean Race / Sport


Il fallait en vouloir et avoir de la détermination et de la chance... Être vorace et opportuniste... Car cette première manche « In-Port » n'a pas franchement révélé grand-chose du potentiel des bateaux et des capacités des teams de la Volvo Ocean Race (VOR). En effet, la brise n'était finalement pas aussi soutenue que prévue et les pluies diluviennes qui avaient inondé le port d'Alicante juste avant midi, laissaient place à un ciel chargé et bruineux balayé par un faible flux de secteur Nord-Ouest inférieur à dix noeuds au coup de canon du départ...








<br><h2>VOR... race !</h2><br><p><p>Il fallait en vouloir et avoir de la détermination et de la chance... Être vorace et opportuniste... Car cette première manche « In-Port » n'a pas franchement révélé grand-chose du potentiel des bateaux et des capacités des teams de la <a href="http://groupama-front-cammas-fr.pad.brainsonic.comnom-volvo-ocean-race.html">Volvo Ocean Race</a> (VOR). En effet, la brise n'était finalement pas aussi soutenue que prévue et les pluies diluviennes qui avaient inondé le port d' <a href="http://groupama-front-cammas-fr.pad.brainsonic.comnom-alicante.html">Alicante</a> juste avant midi, laissaient place à un ciel chargé et bruineux balayé par un faible flux de secteur Nord-Ouest inférieur à dix noeuds au coup de canon du départ...</p></p><br>






Groupama 4 choisissait de raser le bateau Comité en se plaçant sous le vent de la flotte car les six VOR-70 s'élançaient en bâbord amures pour aller chercher un peu plus de pression au large. Avec les néo-Zélandais à quelques mètres à son vent, Franck Cammas tenait parfaitement sa position quand Abu Dhabi et Puma se positionnaient légèrement plus à la côte. Après un long bord bâbord amures de plus de cinq minutes sans changement notable dans la hiérarchie car les bateaux avaient quasiment les mêmes performances au près, Abu Dhabi était le premier à lancer le virement de bord pour aller chercher la première marque de parcours au pied de la falaise de Santa Barbara, alors que le vent diminuait progressivement d'intensité : 5-7 noeuds de Nord-Ouest...




L'effet ressort
Franck Cammas et son tacticien Laurent Pagès avaient choisi de s'écarter de la flotte pour accrocher un peu plus de pression au large et s'assurer de passer la bouée sans risquer un double virement comme la veille... D'ailleurs Ian Walker (Abu Dhabi) arrivait tout juste à enrouler la marque, suivi par Chris Nicholson (Camper TNZ) et Ken Read (Puma), Groupama 4 concédant alors cinq longueurs quand l'immense spinnaker était envoyé. Le vent était devenu franchement faible, perturbé par les reliefs espagnols et c'est quasiment travers au vent que les quatre premiers voiliers se suivaient à peine à huit noeuds de moyenne.

A la marque sous le vent, la hiérarchie semblait établie puisque le leader émirati avait une centaine de mètres d'avance sur les néo-Zélandais, eux-mêmes conservant le même écart sur les Américains et les Français... Mais le vent décidément volage, relançait le match en mollissant de plus en plus : l'enroulement de la bouée était très serré derrière Ian Walker toujours leader qui repartait sous Code 0 quand ses trois poursuivants directs continuaient sous spinnaker asymétrique ! Ce choix coûtait cher aux Kiwis qui n'arrivaient pas à gonfler leur voile et se retrouvaient déportés sous le vent de Puma et Groupama 4 au contact...

Coup de dé et coup de pied
Le choix du Code 0 (sorte de très grand génois, fixé sur le bout dehors) était payant dans un premier temps car Abu Dhabi s'échappait inexorablement quand Puma et Groupama 4 réussissaient à passer Camper TNZ à la régulière, les néo-Zélandais étant ensuite dépassés par Sanya et Telefonica ! Le plan d'eau espagnol n'était décidément pas facile à prévoir car les trous de vent succédaient aux légères bouffées d'air qui descendaient des montagnes : à quelques mètres près, deux bateaux n'avaient plus la même brise du tout ! Puma passait ainsi Abu Dhabi en quelques minutes alors que ce dernier avait plus de 200 mètres d'avance... Et pour Groupama 4, tout était bouleversé en quelques secondes quand le trio derrière lui, touchait une risée et avalait son retard en un rien de temps !

Nouveau bouleversement à la dernière marque du parcours puisque les Américains prenaient le leadership devant les Emirati... le temps d'une risée ! La brise ne soufflant plus qu'à trois noeuds maximum, tout était encore possible pour redistribuer les cartes. Et si Ian Walker s'envolait pour une première victoire méritée après un bon départ et une excellente stratégie au portant, le reste du classement ressemblait plus à un tirage du loto qu'à une régate sportive : il suffisait d'un brin d'air pour que l'un démarre quand l'autre restait collé double face ! Le final était surréaliste quand le leader propulsé par un « coup de pied » de douze noeuds de vent de travers, franchissait la ligne comme un boulet et avec plus d'un mille d'avance, quand ses poursuivants cherchaient encore un zest d'air à la dernière bouée de parcours...

Un coup pour rien ou presque...
Il fallut donc attendre près de quinze minutes pour connaître le plus chanceux des cinq poursuivants : les Américains de Puma alors que la troisième place se jouait à l'arraché pour les néo-Zélandais de Camper, suivis par les Chinois de Sanya, les Français de Groupama 4 et les Espagnols de Telefonica qui effectuaient sur la ligne, une pénalité... Pas d'enseignements à tirer de cette régate chaotique et hasardeuse, si ce n'est que Ian Walker et son équipage émirati grappillent quelques points. Mais lors des deux précédentes éditions, les meilleurs de la première course « In-Port » n'avaient pas gagné la Volvo Ocean Race et les moins bons de ce parcours-spectacle s'étaient largement imposés à l'arrivée ! Prémonitoire ?

Trois questions au skipper de Groupama 4 :
* Un excellent départ de Groupama 4, puis un vent très aléatoire ?
« C'est dommage parce que nous avons réalisé la tactique et le départ que nous voulions. Nous étions troisièmes à un moment, mais nous avons pris quelques mauvaises décisions qui ont fait que nous n'avons pas eu toujours les mêmes conditions que nos concurrents et parfois pas les bons « spots » du plan d'eau ! Nous n'avons pas été très chanceux mais nous avons toujours bien réagi : ça ne se joue pas à grand-chose mais dans ce type de temps très mou, les mètres coûtent très chers.»

* Quel bilan tirer tout de même de cette régate très particulière ?
« Nous avons amélioré notre façon de naviguer parce que nous communiquons de mieux en mieux à bord de Groupama 4. Le résultat n'est pas à la hauteur de ce progrès, mais nous ne sommes pas loin d'être bien. On sait que c'est notre point faible, ces régates « In-Port » ! Nous avons encore neuf mois pour progresser sur cet aspect-là, mais force est de constater que les entraînements de ces derniers jours portent leurs fruits. Toute l'équipe est contente de la façon dont elle a navigué et c'est le plus important. »

* Ces régates « In-Port » sont tout de même des parcours-loterie ?
« A Alicante, le parcours était au fond de la baie, avec du vent de terre, cela provoque des effets « pervers »... A Cape Town, ça va changer parce qu'il y a du vent, parfois très fort même. Et notre choix architectural s'est porté sur un bateau de brise ! Mais ce n'est pas pour cela que nous perdons aujourd'hui : si nous naviguions parfaitement, ça se passerait mieux car le niveau est très haut en VOR-70. Nous manquons encore de pratique de la régate en monocoque par rapport à nos concurrents mais nous allons nous améliorer au fil des étapes. »

A noter que Groupama sailing team a aujourd'hui porté réclamation contre Camper pour utilisation d'un système permettant de basculer le mât vers l'arrière, ce qui est formellement interdit par les règles de la classe VOR. Cette réclamation vient après celles posées successivement par Abu Dhabi, Puma et Téléfonica sur le même sujet, mais sans succès. Dans cette nouvelle procédure, Groupama sailing team bénéficie du témoignage de Téléfonica.

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