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Multi50 Actual : La prudence est de mise - Sport / Foxoo
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Source : #4718 Publié le 08/11/11 | Vues : 22

Multi50 Actual : La prudence est de mise / Sport


Coup dur : Yves le Blevec et Samuel Manuard ont été cueillis à froid le samedi matin 05 novembre 2011, en apprenant les abandons de Fenetre A Cardinal et de Prince de Bretagne pour des raisons techniques et de Crêpes Whaou ! dont le skipper, Franck-Yves Escoffier, est blessé. Touchés, ils le sont forcément, eu égard au respect qu'ils ont pour leurs concurrents et à leurs expériences passées. Depuis mercredi 02 novembre 2011, jour du départ de la Transat Jacques Vabre, les skippers des Multi50 savaient que les conditions qui s'annonçaient seraient très difficiles. Elles l'étaient particulièrement pour eux qui évoluent sur trois coques et qui "décollent" facilement dans les vagues tandis qu'un monocoque bénéficie d'une surface immergée et d'un poids plus importants.




La pointe du Cotentin franchie, les Multi50 naviguaient dans une mer de face puis de travers et, plus qu'à la force du vent, c'est à la force et à la hauteur des vagues qu'ils portaient toute leur attention. "Des trains de houle croisés", "une mer très chaotique", "une mer saute-mouton, hachée" décrivaient-ils ; ce qui fait dire au directeur de course, Jean Maurel, qu'elle est l'une des Transat Jacques Vabre les plus dures qu'il y ait eu depuis la première édition, en 1993.

Duel au sommet
Actual se retrouve désormais avec le Maître Jacques de Loïc Fequet et Loïc Escoffier aux trousses. Actuellement distant de 63 milles en distance au but, Maître Jacques n'est qu'à trois petites heures d'Actual, une misère vu le nombre de jours qu'il reste à parcourir. Une simple option peut tout faire basculer et il s'agira pour Yves et Sam de regarder dans le rétroviseur. Toutefois, la ligne de conduite de prudence qu'ils se sont imposée depuis le départ, est encore plus de mise dorénavant. Profitant d'une accalmie, ils ont mis à profit la journée pour inspecter le bateau dans les moindres détails. Aucune anomalie visible n'a été détectée.

Plonger au sud ?
La flotte affichait des vitesses en chute ce matin et Actual progressait très lentement, sa vitesse culminant à 3,6 noeuds, en traversant une dorsale anticyclonique. Cette journée de samedi 05 novembre 2011 a permis à Yves le Blevec et Sam Manuard de se détendre un peu, de jauger la santé de leur bateau, de faire sécher bottes et cirés ... qu'ils ont rapidement renfilés pour affronter le front froid qui se profile en soirée. Trouver un passage par le nord sur une route optimale ou l'éviter au mieux en plongeant au sud ? Avec le vent de sud-est qui montera jusqu'à 30 noeuds et qui lèvera la mer de secteur nord-ouest, Yves et Sam ont choisi de prendre un risque minimum. Le vent se renforcera rapidement en fin de journée, il faudra alors virer au passage du front pour prolonger la route sud sur un long bord tribord. Avec un bateau éprouvé par quatre jours de navigation dans une mer très dure, le plus difficile n'est pas forcément derrière eux.

Samuel Tual, Président du Groupe Actual : " Nous sommes sincèrement désolés que nos concurrents aient rencontré des problèmes importants et nous regrettons qu'ils ne soient plus en course. Nous ne connaissons que trop bien ce que représente un abandon, avec son lot de déceptions, de tristesse, d'investissements humains et techniques balayés d'un revers de la main. Nous pensons particulièrement à eux."

Yves le Blevec, vacation téléphonique avec son PC, à 11h15 :
"Actuellement, nous franchissons une dorsale et les conditions sont plus calmes. Nous sommes forcément un peu secoués par les abandons au sein de notre flotte, c'est assez radical. La journée d'hier a été très chaotique et je ne suis pas étonné par la chute de Franck-Yves, les conditions étaient vraiment très acrobatiques. J'espère qu'il se remettra rapidement. Les vagues étaient fortes. Si on ralentit trop, on ne les franchit pas. Si l'on va trop vite, le risque de casse est plus important. Nous naviguons le plus prudemment possible. Nous allons continuer à nous battre avec un paramètre prudence important pour préserver le bateau. Avec Maître Jacques qui n'est pas loin, la moindre option qui crée un décalage peut être gagnante ou perdante. Ce soir et durant une partie de la nuit, nous aurons un front à passer au près avec 30 noeuds de vent et, derrière, cela devrait mollir assez vite. Au près, c'est toutefois un peu plus facile parce que la vitesse du bateau est plus contrôlable. La prochaine difficulté est un thalweg très actif qui nous barrera la route dès dimanche soir. Il faudra trouver un passage qui soit le plus "safe" possible. Mais au moins, il fait moins froid, nous avons pu faire sêcher cirés et bottes."

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