Première victoire pour TPM-COYCH sur le Tour de France à la Voile / Sport

C'est à croire qu'il faut aller dans le nord pour trouver du soleil ! Les quinze concurrents du Tour de France ont une nouvelle fois attaqué les eaux dunkerquoises sous les balises lumineuses du soleil. A 10h30 le 02 juillet 2012, la flotte a pris le départ d'un parcours côtier initialement programmé à 53 milles avant qu'il y ait réduction de parcours au large de la frontière belge. Parti en éclaireur dès le début de la régate, TPM-COYCH s'est fait le berger de la flotte en franchissant le premier la ligne d'arrivée.



Pourtant, la journée ne commençait pas sous le joug de la chance pour les hyérois de TPM. Déçus la veille, par des performances en deçà de leurs capacités, les voilà tiré au sort pour la pesée le matin du 02 juillet, puis contrôlés par surprise sur l'avitaillement à quelques minutes de l'ouverture des écluses. Pour finir en beauté Fabien Henry et ses hommes volent le départ et sont contraints de réparer en repassant la ligne: « Curieusement on a mal commencé, on a eu un rappel individuel parce que les hollandais ont fait une faute et nous sont rentrés dedans. Ils ont cassé le balcon arrière ce qui fait qu'au départ nous ne pouvions pas faire de tribord amure. Mais Pierre et Malo ont réussi à bricoler le bateau » raconte Tugdual Becquemie.

Mais vous a-t-on déjà parlé de l'acharnement sudiste ? Partis désavantagés, les équipiers de TPM remontent la flotte à une vitesse étonnante en choisissant l'option au large. Un choix tactique fructueux leur ayant permis de bénéficier d'une brise de sud-ouest d'une quinzaine de noeuds, plus stable qu'à terre : « Finalement on a eu de la réussite. C'était important d'être devant dès le début car il y avait de longs bords tout droits. On est passé en tête quand Côte d'Armor est parti à la côte. Il fallait jouer entre le courant, la direction du vent et les pressions, mais l'équipage a très bien navigué ! » affirme Fabien Henry.

Longtemps talonnée de près par les suisses, la bécane bleue du Var a fendu la mer au reaching, pour finalement creuser l'écart de façon significative : « Malgré la situation scabreuse de départ, on a eu de la chance dans notre malheur parce que nous étions du bon côté du plan d'eau. On passe 2e à la bouée de dégagement et nous sommes restés à droite du plan d'eau. C'était l'option payante, Fabien a très bien tactiqué. Il a choisi de faire moins de route en restant au large quitte à avoir plus de courant, ce qui nous a permis de prendre la tête de la flotte » commente Mickael Mergui.

Attentifs et rigoureux, les équipiers du COYCH ont retrouvé leur instinct de compétiteur et s'offrent leur première victoire sur le Tour de France à la Voile, et ce sur le seul côtier de l'épreuve. D'abord sensé emmener les M34 jusqu'à Nieuport en Belgique, le parcours de 53 milles a finalement été réduit de 12 milles par le comité de course: « On est restés 7h en mer, mais c'était top ! Mike Giver ! » conclut Tug'.

Afin d'éviter aux bateaux de rentrer trop tard et de rater l'écluse de fin d'après-midi. La course passe donc d'un coefficient 2 à un coefficient 1, car sa longueur est inférieure à 50 milles. Mais sans compter double, ce premier succès n'en est pas moins encourageant : TPM-COYCH prend la 2e place au général. Il reste aux compétiteurs une seule journée de régate en baie de Dunkerque avant le départ pour Dieppe mercredi matin 04 juillet 2012.

Dans la lignée d'un début de saison triomphant, les méditerranéens prouvent une nouvelle fois qu'ils savent gagner dans les eaux de jusant. Reste à poursuivre la conquête de la Manche.