Pour accéder à toutes les fonctionnalités de ce site, vous devez activer JavaScript. Voici les instructions pour activer JavaScript dans votre navigateur Web.

Sodebo : Entre deux tours du monde - Sport / Foxoo
Local-events / Vos évènements relayés sur Twitter GUIDE   SUIVRE
Ma ville   Mes évènements   Annoncer un évènement
Source : #6201 Publié le 12/07/11 | Vues : 57

Sodebo : Entre deux tours du monde / Sport


Alors qu'il s'implique dans la mise au point du monocoque Groupama 4 de Franck Cammas à bord duquel il courra dès novembre 2011 la Volvo Ocean Race 2011-2012, Thomas Coville suit en parallèle le chantier de son Maxi Trimaran et mène une réflexion passionnante avec Sodebo, son partenaire depuis 12 ans, afin de dessiner ce qui pourrait être la voile de demain. Que ce soit dans le « tout open » comme les records océaniques ou dans la course au large, en solitaire comme le Vendée Globe ou en équipage comme la « Volvo », Sodebo et Thomas Coville se nourrissent avec le même enthousiasme de ces projets où la technique et le sportif servent à écrire des aventures humaines à partager.



Le débriefing technique « post tour du monde » a démontré, une fois de plus, la qualité de construction d'origine du trimaran Sodebo. Après 85 000 milles (157 420 kilomètres) parcourus en courses, records et convoyages dont deux tours du monde complets sans escale, le plan Nigel Irens-Benoît Cabaret construit au chantier Boat Speed en Australie et mis à l'eau en juin 2007 n'a jamais connu d'avarie majeure.

L'expérience rend plus fort
La maturité et l'expertise du skipper Thomas Coville et des as qui l'entourent permettent de ramener, après chaque navigation, un bateau dans un état qui force l'admiration. Pourtant, on ne court pas autour du monde à ces vitesses là sans solliciter rudement le matériel et Sodebo n'est pas rentré intact à La Trinité Sur Mer le 31 mars dernier. Savoir tirer les enseignements de chaque expérience pour comprendre, agir et progresser n'est pas une simple formule mais bien inscrit dans l'ADN du team Sodebo. Alors depuis trois mois, l'équipe a enclenché une démarche rigoureuse de valorisation technique de ce tour du monde afin d'optimiser encore cette machine qui, comme l'explique son skipper, « est toujours l'une des armes les mieux placées pour battre le record exceptionnel de Francis Joyon établi en solo en 57 jours et 13 heures. »

La preuve par l'exemple
La réflexion technique porte sur l'ensemble des compartiments du jeu mais prenons l'un des exemples les plus visibles : le travail réalisé sur les crash box (pare-chocs) d'étraves du trimaran. Une première a cédé dans un choc avec un OFNI au large de l'Afrique du Sud en janvier 2008. L'équipe de Tom, associée aux architectes, avait alors imaginé une crash box sur le principe de « double étrave » qui a rempli son rôle en mars 2011 quand, au large du Brésil, Sodebo a rencontré la route d'un globicéphale qui a emporté le bout du flotteur tribord du trimaran.

La crash box a sauvé le flotteur. Le trimaran a pu poursuivre sa tentative de record mais l'histoire ne s'arrête pas là. La perte de l'étrave a nettement hypothéqué le passage dans l'eau provoquant jusqu'à l'arrivée une gerbe d'eau réduisant les performances hydrodynamiques et donc la vélocité de ce merveilleux engin conçu pour un passage dans l'eau exceptionnel. Tom et ses boys ont revu leur copie. Ils ont dessiné ces dernières semaines une deuxième étrave parfaitement profilée en arrière de la crash box de chaque flotteur au cas où elle saute à nouveau. Malin !

C'est dire la complexité pour mettre au point un engin comme le trimaran Sodebo dont le skipper n'a de cesse d'améliorer les qualités. Si la recherche de performance et l'exigence sont l'une des caractéristiques de ce projet, c'est aussi l'un des points qui anime la direction de SODEBO au quotidien quand elle planche sur des innovations de produits.

Le trimaran Sodebo en a encore sous le pied
Comme toujours, le débriefing technique croise le débriefing météorologique afin d'identifier les tronçons de parcours et les conditions de navigation où des gains sont encore possibles. Sur Sodebo, c'est au portant dans la brise de l'Indien et du Pacifique que le skipper sait que son bateau aurait pu être plus performant. Les solutions ne sont pas totalement arrêtées mais la piste principale est celle d'une avancée nécessaire des foils (Croissant de carbone passant au travers de chaque flotteur. Avec la vitesse, le bateau s'appuie sur le foil, décolle et accélère.), couplée à une nouvelle forme de voile d'avant et à un travail sur les barres et les safrans.

L'objectif étant que Sodebo cabre plus sur l'arrière tout en optimisant l'équilibre de barre. Si pour la voile et les safrans, les bénéfices devraient se voir dès les navigations de fin aout/début septembre, pour l'avancée des foils, le skipper cogite avec ses techniciens et les architectes afin de décider de la meilleure procédure qui pourrait aller jusqu'à déplacer non pas les foils mais carrément les flotteurs. Cette importante modification sera réalisée lors du chantier de l'hiver 2011-2012.

Un nouveau tour du monde pour se nourrir et rester en éveil
Alors repartir ou pas autour du monde en solo et en multicoque ? Bonne question à laquelle le skipper de Sodebo ne ferme pas la porte. En attendant de prendre une décision, il se donne à fond dans le projet de Franck Cammas qui l'a sollicité fin mars pour un poste de barreur et chef de quart sur la Volvo Ocean Race.

« Pour repartir en solo, j'avais besoin d'aller chercher des compétences ailleurs, de me nourrir des autres, d'un équipage comme là avec 11 personnes à bord et de me confronter à des concurrents et pas seulement au temps, » résume celui qui attaquera cet automne son 7e tour du monde. « Cela permet de ne pas s'endormir sur le seul exercice des records. Pour moi comme pour Sodebo, c'est une manière de progresser, de préparer l'avenir et d'être même capable d'inventer. Je tiens aussi à saluer l'attitude de SODEBO et Groupama qui, en acceptant mon entrée dans ce nouveau challenge, montrent la synergie de deux gros sponsors de la voile qui respectent avant tout la dimension sportive de leur skipper, une démarche qui prouve l'équilibre de leur projet et de leur engagement sur le long terme. »

L'aventure continue
Avec la direction de SODEBO, le skipper perfectionne le fameux brevet « SODEBO ON AIR », un système de vidéo embarquée on line qui intéresse déjà de nombreux teams et organisateurs de courses. « L'ambition de SODEBO a toujours été de partager et pas seulement avec des gens intéressés au départ par la voile, » rappelle Tom. « Notre système permet de réaliser plus d'images, plus facilement avec plus de directs. A terme, nous aimerions toucher aussi des personnes liées au monde virtuel. Lorsque l'on voit le succès de Virtual Regatta, on imagine bien comment le jeu vidéo peut contribuer à rajeunir le public de nos aventures en les rendant plus accessibles et plus ludiques. »

Si pour l'automne 2011 et le printemps 2012, le programme du trimaran n'est pas encore complètement figé, il est certain que Tom et son sponsor organisent déjà ensemble les années qui suivront ce tour du monde en équipage. Améliorer son record de traversée de l'Atlantique nord d'autant plus si Francis Joyon le fait tomber cette année pourrait être une voie, repartir en solo autour du monde aussi bien évidemment, tout comme, pourquoi pas, imaginer de nouveaux défis, en solo ou en équipages réduits, qui continueraient à faire vivre cette « voile aventure » si chère à de nombreux marins et partenaires.

Dans cette même ligne, l'entreprise SODEBO est pour la troisième fois partenaire principal du Vendée Globe dont la prochaine édition aura lieu durant l'hiver 2012-2013. La marque et ses dirigeants sont bien conscients de ce que cet investissement apporte sur la durée. Les études confortent ces choix stratégiques et mettent en avant la cohérence de ces partenariats qui lie l'entreprise SODEBO et la voile, un monde épris, comme elle, de liberté, de paris, de prises de risques, d'engagements, d'innovations, de techniques et d'aventures.

En savoir plus
Partager :
Facebook